31 juillet 2007
Paris Jazz E.S.Tival
Douée d’une
capacité à plaire (rien que ça), la musique du Esbjörn Svensson Trio (E.S.T)
n’en laisse pas pour le moyen certains puristes sceptiques par le penchant « trop»
binaire de quelques phrases bien choisies. (si si je l’ai lu !). Admettons
que le batteur nous enveloppe les joliesses colorées du piano de Svensson et la
saturation soudaine de la contrebasse qui part en larsen dans quelques nappes
plus proches de rythmiques pop que d’un vieux jazz – sur-répété pour le moins –
blindé d’atermoiements de rebonds lapidaires, d’un ternaire déjà fait, surfait
et refait entre les années 50 et les années 90, et de solos sur caisse claire sans
queue ni rien, si structurés qu’un Miro et interminables au point de se demander
de combien on a vieillit après la fin du concert.
Ce que j’en
vois.. c’est qu’effectivement la base rythmique, si elle n’est pas la plus
grande jamais entendue techniquement soutien magnifiquement le pianiste et
leader du trio qui lui sort tout entier du commun. (son style vestimentaire
pour le moins douteux ne me contredira en aucune manière). Les effets
électriques sur la contrebasse déboulent de manière évidente de crescendos
intenses et eux-mêmes forts bien amenés et n’en a certainement rien à envier
aux dernières envolées lyriques du guitariste électrique malvenu d’Erik Truffaz.
Quant à
voir tout ça pour cette dernière date du
Paris Jazz Festival 2007 sous un ciel plus que menaçant mais reconnaissant notre
présence par de douces rafales raifraichissantes.. non décidémment : je ne
me sens rarement aussi bien qu’au parc floral un après-midi d’été à écouter Shakti&John
Mc Laughling, admirer Rokia Traoré ou commater sous perfusions de Diana Krall
(quand je pense au Buena Vista Social Club que j’ai manqué à l’époque !! L )
Toujours
E.S.T-il que ce trio vit avec son temps, et ça : c’est beau
19 juillet 2007
route du rock 2007
L'exhubérance
en matière de gros festivals No Shower
but Mud n'est plus d'actualité en mon for intérieur
Effectivement,
Il n'est
plus l'apanage des people de mon âge
D'aller se
prélasser sous ces douces pluies d'été
De pioncer
dans les douves, dans les cours ou les champs
De
s'étendre, prendre une pinte et sourire de tous temps
Laisser
l'orage qui couve mêler l'eau à la mousse
Substituer
le tonnerre aux grosses caisses incessantes
Zieuter
l'écran géant pour y voir sa frimousse
et se
rincer les fesses sous des douches glaçantes
Croix
rouge quand tu nous tiens après un concert âpre
quand tu
nous dis : "viens là : Je t'ai gardé un lit !"
Et que
nous de répondre, Ce n'était pas Sully :
Le concert
de Mogwaï m'a rogné les tympans
mais d'aucuns
jureraient que d'hab je suis pimpant !
Tu
réhabilites mon marteau, l'étrier et l'enclume
à
coup soit de bouchons soit de tireuse de brune
Et
pourtant aujourd'hui, Il reste cet événement,
Saint-Père-Marc-en-Poulet et son fort d'antan
ses
volailles des douanes, ses bretons, ses nitrates (NO3−).
et ses
soirées camping à se faire cuire des pâtes
En général
je passe, m'invite chez un copain
ct'année
on va compter sans la longère du coin
NB : La
photo (extraite du site cargot) est tirée du concert mythique de Lift To
Experience en 2001
Mercredi 15 août Le Palais Sony Ericsson La Plage Fnac |
Le Palais Sony Ericsson La Plage Fnac |
Le Palais Sony Ericsson La Plage Fnac |
09 juillet 2007
Interpol – our love to admire
Bon donc..
c’est aujourd’hui.
Je ne
pouvais décemment pas feindre de n’avoir senti ce qui se tramait entre Hudson
River et East River outre-Atlantique. Ils l’annonçaient à grands renforts de
cerfs, d’ours et autres bestioles des bois depuis quelques mois maintenant :
Interpol jette
aujourd’hui sont troisième opus au fond des bacs internationaux de nos
disquaires. (Si ce n’est qu’à mon avis il sera placé en vitrine sous les
spot-lights du rayon « indépendants » ou « indies » de ces
mêmes chaînes de magasins)
A l’heure
où – blanchit la campagne – j’écris cette note à la lueur de quelques éclairs frappant
l’ouest parisien, je me dis que la rumeur qui grondait jusqu’ici à propos de
cet LP tant attendu ne pouvait être à l’origine d’autre chose que d’un album,
si ce n’est de la consécration, tout au moins de la confirmation (le précédent
ayant pu être considéré comme l’album de la profession de foi).
Quelques
rares notes ont pour l’instant réjoui mes ouïes sans vraiment que j’eusse pu me
rendre compte de la qualité de la chose. Je n’ai donc ni vu de clip ni entendu l’album
(même en « listening party » : concept inventé pour l’occasion
pour la sortie de l’album), juste eu le temps d’aller m’insurger contre
certaines critiques infondées sur leurs pré-productions sur quelques sites du
coin.
Je ne
pouvais pas faire autrement que de le mentionner parce qu’après 5 concerts et
plusieurs centaines d’heures d’écoute, je ne vois toujours pas l’intérêt de me
poser des questions sur l’écoeurement éventuel que je pourrais éprouver en laissant
le soin à cette nouvelle galette laser de monopoliser mon lecteur CD :
Ecoeurement qui n’aura pas lieu d’être.
06 juillet 2007
LENINE - Le Coco channel De Sao Paulo
Sur un
concert que je n'ai pas pu voir.. "tu m'Elthones" me dira-t-on : allez dites-le
!! A l'heure où ce post s'écrit de lui-même sous des doigts tous tendus de
dépit, le show ne s'est pas produit (pas encore). La magie devrait opérer ce
soir 05 juillet de l'an de grâce 2007 dans les eaux nébuleuses de 20h30.
Comme une anthologie,
un "tribute to" mais avec l'objet du "tribute to" en pleine possession de ses
moyens. (Cf. tribute to Bob Dylan énorme avec de très bonnes versions de Pearl
Jam et Loud Reed en je ne sais plus qu'elle année : point-trop-n'en-faut) :
comprendre donc : Lénine n'a pas passé l'arme à gauche mais il se rend hommage à lui-même en allant ce soir à la Cigale (meilleure salle actuelle de Paris s'il en est)
Maelström de Bossa-Rock-Electro-Hiphop, on peut écrire que la musique produite par Lénine sur l'ensemble de sa carrière déjà bien grignotée témoigne d'une belle ouverture d'esprit doublée d'un talent tout brésilien (Guga, Pelé .. aucun réel sportif n'évolue chez vous, votre nation est limité à produire des artistes).
Je ne pense pas que l'on puisse écrire que la carrière du bonhomme ait connu une apogée (car elle n'est qu'évolution) mais s'il en fallut une, on citera l'album Na Pressao
Et un descriptif plus racé de la bête est disponible ICI
02 juillet 2007
THE BRAVERY
Après un enchantement mesuré par le peu d'engouement - à mon sens - du public - relativement à la qualité du concert - il y a deux ans au Trabendo, je ne pouvais en ces temps abscons oublier de mentionner ceux qui sont quelquepart à l'origine de l'intitulé de ce blog : The Bravery. Revus hier à la Maroquinerie.. ce concert a de loin dépassé mes attentes au même titre - Unconditional :! - que les trop rares : PJ.Harvey à l'Olympia en 2000, RATM la même année au Zénith, Block Party en 2006 à la Cigale ou le mythique Franz Ferdinand au festival de Werchter en juillet 2004.
Quasi-3-ans-day-for-day, j'ai donc assisté hier soir à un show new-rave d'un acabit que peu parviendront un jour à approcher sur l'étroitesse du temps qui conditionne nos vies. Tout ça face à une population évidemment survoltée sous-pesant un bassiste hasardeusement tombé dans la foule, au début de ce titre légendaire issu des plus belles soirées de l'époque d'or d'un pop-in fébrile mais surréaliste de vivacité - si si
Je rends donc un chtouill hommage ce soir à ce groupe "from New York Cittty" que j'adore et que d'aucuns diront, qu'effectivement : c'est sympa. Le titre Unconditional n'ayant jamais quitté la playlist..
21 juin 2007
photos d'été
Dernières photos en date
En haut saint-quentin-en-Yvelines la semaine dernière
En bas, Montmartre le week-end dernier où j'étais allé tout
spécialement pour prendre Paris sous l'orage. J'ai réussi, au fond on voit
l'orage. J'étais content :) bonne fête de la musique à ceux qui y assistent ou participent, if, vince, véro.. à bientôt
16 juin 2007
woven hand - TOP PARTIES IN PARIS
Un concert à l'anti-mesure de ce qu'il aurait dû être par
la limitation à 92 dB du Divan du Monde. Déjà remarqué lors de quelques famous
Pigalle rock parties.. ce bridage du niveau sonore somme toute trop faible sied peut-être aux
ultimes tympans trop tendus lors de ces soirées, mais subsiste bien bien bas pour
un concert. Je ne vais pas re-présenter ici l'échelle des décibels avec
équivalents sonores et risque pour l'oreille parce qu'il fait peur; mais
suivant la qualité du son, la position des baffles, la salle etc.. un concert à
100-105db ne présente pas moults risques pour le conduit auditif. Le problème
étant, comme je l'ai lu le lendemain dans un article approfondi de 20
minutes, Métro ou autre Direct soir.. (??) que le voisinage fait les lois.
L'article sur lequel il m'est difficile aujourd'hui de remettre la main
expliquait pourquoi en plus du fait néfaste de la fermeture d'un certain nombre
de club/bars et autres lieux underground ou moins, de près ou de loin, les
français sortaient de plus en plus à l'étranger. Londres, Bruxelles ou que
sais-je encore. (Berlin restant pour les aficionados de l'indie like me un must
!). Bref.
Des Tryptique, Pulp et autres qui vont passer le double et
le simple des clefs sous la porte dans les prochains jours, des batofars, Pop-in,
Divan du monde, Nouveau Casino, Bataclan et j'en passe tant commencent à
souffir d'une manière indécente de contraintes d'un troisième type. La première
contrainte était d'avoir la motiv' pour monter un complexe de spectacle dans
Paris, la seconde d'avoir la thune (les deux étant liés j'en conviens).. la
troisième depuis quelques temps : faire face à ces @#!:*? de gros c***... qui ne s'étaient pas
douté en s'installant à proximité d'un lieu à l'enseigne évocatrice d'un
paradis bucolique, somme toute rassurante mais dont on aurait pu un chouill'
ouï dire plus tôt : " L'Elysée Montmartre" exemple bon s'il en est..
oui ces quelques bons gros lourdaux (j'excepte la mamie qui vit ici depuis 50
balais à chiottes et qui effectivement au moment de son emménagement croisait
Boris Vian, Piaf ou pour une puissance sonore extrême : The Shadows au coin de la
rue avant qu'ils n'entament leur soirée de folie musicale : c'était bien, mais
ce que je veux dire par là.. c'est qu'effectivement les nuisances dues aux
effluves sonores dérivant des salles de concert à cette époque étaient
limitées. Quand bien même aujourd'hui il ne s'agit ni de techno ni de métal
mais juste de ces jolies musiques que vous pouvez écouter ci-en-haut-à-droite sur ce
blog).. ben.. les nouveaux voisins appelent la marée-chaussée
Un article assez explicite explicite un bout de tout ça
non-exhaustivement ici
Bref ! Tout ça pour dire que Woven Hand a été fondé par
l'un des plus grands chanteur - à mes oreilles - que je connaisse (sans
vraiment qu'on soit intime) David Eugene Edwards,
qui n'est autre que le leader de 16 horsepower.
Disposant de peu d'extraits de Woven Hand ici, je place en écoute tout un tas
de 16 horsepower avec ce post.
A écouter entre autres si vous ne connaissez pas : la
reprise d'un titre patriotique franco-canadien de Leonard Cohen : the
partisan (avec B.Cantat)
Bien à vous
12 juin 2007
Zodiac
Sans Claire Keim. Sans Francis Huster
San Francisco fin 60's. Alors qu'à plein nez les senteurs des french fries du drive-in du coin nous parviennent, qu'on n'attend qu'une chose : que Fonzie déboule, deux blondinettes dansantes aux bras (Mais dans quelle ville "Arnold's" débauchait-il la jeunesse ?.. me souviens plus). Enfin. Il est question du Jack the ripper des US 60's : Zodiac. Il (selon le synopsis) " terrorise la ville et ses alentours, commettant meurtres sur meurtres" : ça ok "tout en narguant les autorités" (ça bon.. je le trouve beaucoup moins fin que tous ses homologues de ciné/TV.. mais il a le mérite d'avoir existé) J'ai l'impression que les tueurs en série de cinéma :| sont bien plus boostés du QI que les vrais.
Toujours est-il que se projetant à SF, on
retombe dans les chroniques de San Francisco d'Armistead Maupin sans la gay
attitude, les rues de San francisco sans le Golden Gate ni le
moustachu, la fête à la maison sans Rebecca. Bref. Un jeune dessinateur du San Francisco Chronicle est à
fond sur le coup. Evidemment ingénu et pris pour un attardé. Un vieux briscard
responsable des enquêtes/meutres qui se transforme en pseudo pote et finit dans
le scotch (whisky).. mais au même titre que Mafiaboy avait élaboré l'ensemble de
ses plans machiavéliques et mis en oeuvre tout son art de geek warez pirate pour
saouler les hautes administrations ricaines en terme de sécu, bien entendu le
jeune candide résoud l'affaire (oups ai-je exposé la fin de l'histoire !!?? Non
non.. ) enfin il la résoud... il la résoud pour lui et le
cinophile.
On se pose encore la question de
savoir si ce film mène quelquepart. Impossible à
dire pour ma part. Bien mais pas marquant
Construit à la manière de ces real stories dont on précise dans le générique de fin ce que sont devenus les survivants (que sont-ils devenus ???!!)
N’avoir lu aucune critique, n’avoir
– avant la projection - pas l’once d’une idée sur le sujet, avoir ouï dire de
loin qu’il s’agissait de David Fincher dont, si le nom m’évoquait quelquechose
sans savoir quoi, je ne connaissais ni
d’Eve de d’Adam les films d’Antan qu'il avait pu
réaliser. Un point négatif pour moi : une scène franchement violente au poignard..
Wikipédia m'informe de son implication dans la musique et ses grands noms pop eighties. On note la Madonette.. à noter qu'il a aussi produit au moins un film de Guy Ritchie. Je le soupçonne d'avoir joué l'entremeteur le félon...
1985 :
The Beat of the live
drum
1990 :
Madonna : The Immaculate
collection
(Express y, Oh father et
Vogue)
1992 :
Michael Jackson : Who is
it? (vidéo-clip)
1994 :
Aerosmith : Big ones you can look
at
(documentaire musical)
1999 :
Madonna : The Video collection
93:99
(vidéo-clip Bad
girl)
2008 :
The Curious Case of Benjamin
Button (en
tournage)
28 mai 2007
love exposure - 2
Voici la suite du précédent post sur deux
«phénomènes» love, même si dissimulant chacun une sous-pente
charnue à tendance méditative poussée sur les classes sociales, re- et OUI !! oO
Le Second : Lady
Chatterley (et son homme des bois), film de Pascale Ferran selon H.D Lawrence
Description officielle : …… je sais plus. Suffit d’aller
voir sur allociné..
Bien plus plaisant que le premier love exposure, quelle n’est pas notre surprise à la sortie de voir
les +2h48 qui se s’affichent sur le téléphone qu’on rallume. Les toutes
premières images sont belles parce que simples et bien filmées. Nous présentant
des mises au point de l’objectif sur une goutte d’eau au premier plan dans un
magnifique décor flou et forestier au second. (une équipe de déco était spécifique
au tournage à l’automne : ce doit être pour ça !).
Les premiers
dialogues sont là pour nous mettre devant l’évidence que le scénario n’est pas tout
à fait débile mais qu’il veut nous finement nous amener à considérer le
contexte dans lequel nous devrons situer l’histoire qui va suivre. Ceci en nous
en laissant conter par d’anciens combattants anglais de 14/18 sur « comment
peut-on courir sans tête ? » ou « mourir parce qu’on est resté
trop longtemps sans soins après s’être fait arracher les deux pieds par une
explosion » oO (heureusement le film ne traite pas de ce problème en
profondeur) Film plutôt lent mais pas mou. Plutôt love mais pas mièvre.
L’actrice Lady C. (qu’on appellera Constance) mérite les récompenses qu’elle a
pu toucher. L’homme des bois (ou garde-chasse), qu’on n’appellera pas parce
qu’il ne fait pas partie de la haute (et là se rejoignent les problématiques
sur la société et ses classes : Cf. Jardin
d’amour ci-dessous) fait preuve d’une belle
« bourrue attitude » mais cache dans les premiers temps un
humour bien à lui. Que je ne qualifierai pas (non, n’insistez-pas !) de
« fin » ou « piquant » (voire truculant pour les adeptes…)
mais juste.. bon ! Bon, en vérité je me demande si la réalisatrice avait
placé ces quelques répliques énormes pour alléger une situation de
« love » quasi-omni-permanente, pour produire quelques bons éclats de rires
dans les (petites) salles (où c’est passé). Toujours est-il qu’entre les scènes
d’amour où on pouvait entendre deux mamies se sussurer « quoi !! il
dort déjà là ??!! » après que l’homme ours eût honoré la dame en se
reposant sur elle trop rapidement, deux fous rires avaient bien du mal à
stopper au fond de la salle.
25 mai 2007
love exposure - 1
Traitant tous deux d’amour, je présente ici un rapport
succint sur deux «phénomènes» love ; même si dissimulant chacun une
sous-pente charnue à tendance méditative poussée sur les classes sociales o_O
(et oui!)
Description officielle : Jardin d’amour s’inspire des
jardins à la française et convie le public à s’engager dans un surprenant
voyage. Dans le « jardin » – entre frondaisons, fontaines et bosquets - les
visiteurs découvriront un étrange ballet amoureux… Yinka Shonibare
MBE poursuit ici sa réflexion sur l’identité et l’histoire, au croisement
de ses deux cultures d’appartenance. (MBE pour Member of British Empire)
Outre l’erreur à mon sens – et pas qu’au mien – d’avoir
monté ce jardin en intérieur, cette expo est globalement bien décevante.
Content de s’être trouvé une raison pour passer – enfin – voir ce musée imaginé
et rêvé par notre ex (président), je pense que l’expo permanente vaudra son
pesant d'arachide la prochaine fois. Cette
fois-ci il s’agissait d’un labyrinthe artificiel que l’on aurait aimé trouver
romantique à souhaits, mais qui du fait de cette « en vase clos »
attitude, des résonances liées à la salle, du sol synthétique (linoléum ou pas loin du lino), des
lumières articifielles derrière les canisses qui couvraient
l’ensemble des chemins exigüs dans lesquels on croisait des enfants criants et
trébuchants… bref de ce fait, lorsqu’on trouvait un pseudo-hâvre de paix sur un
banc posé devant l’une des trois scènes reprises en 3D de tableaux de
Fragonard, on n’était pas comblé et la love attitude ne pouvait s’avérer paraître
au rendez-vous.
Il paraît que l’artiste juxtapose des images dès ses
débuts. Images du British Museum et appareils électroménagers et
« défie le spectateur de le situer dans l’un ou l’autre des
registres ». Pourquoi pas. Ici la seule originalité, outre le labyrinthe
couvert déjà mentionné et les têtes coupées des personnages (donc c’est
plus la seule effectivement J): les costumes que ces derniers portent : du wax
et des dessins nous évoquant mondialisation et capitalisme sur des tableaux
présentant une certaine idée (surement pas fausse) de la noblesse d’une époque
révolue (celle des privilèges). Ca alimente les réflexions. C’est pas mal, mais
le wax ne valait pas la visite. Une juxtaposition (encore!) de copies des
tableaux de Fragonard n’aurait pas été de trop comme me l’a fait remarquer une
âme avertie.
& Reprenant
les commentaires pros :
«Cette
installation souligne que la traite des esclaves favorisait l’insouciance, le
libertinage, la liberté d’esprit et l’opulence propres à l’aristocratie
française ; comme le dit l’artiste lui-même, désireux de faire réfléchir le
public, il y a toujours un prix pour le plaisir» : Je suis d’accord et
c’est mis en évidence
«Elle
établit aussi une relation sous-jacente entre le désir de maîtriser la nature,
qui s’exprime dans l’art du jardin au XVIIIe siècle» : je le cherche
encore
«Et
la volonté de civiliser les «sauvages» » : celle-là il faut aller
la chercher
«Elle
s’interroge enfin sur les conséquences actuelles du colonialisme, notamment
dans la diaspora» : Ca j’étais trop fatigué et trop close-minded
pour ne serait-ce que l’effleurer du cerveau