Paris Jazz E.S.Tival
Douée d’une
capacité à plaire (rien que ça), la musique du Esbjörn Svensson Trio (E.S.T)
n’en laisse pas pour le moyen certains puristes sceptiques par le penchant « trop»
binaire de quelques phrases bien choisies. (si si je l’ai lu !). Admettons
que le batteur nous enveloppe les joliesses colorées du piano de Svensson et la
saturation soudaine de la contrebasse qui part en larsen dans quelques nappes
plus proches de rythmiques pop que d’un vieux jazz – sur-répété pour le moins –
blindé d’atermoiements de rebonds lapidaires, d’un ternaire déjà fait, surfait
et refait entre les années 50 et les années 90, et de solos sur caisse claire sans
queue ni rien, si structurés qu’un Miro et interminables au point de se demander
de combien on a vieillit après la fin du concert.
Ce que j’en
vois.. c’est qu’effectivement la base rythmique, si elle n’est pas la plus
grande jamais entendue techniquement soutien magnifiquement le pianiste et
leader du trio qui lui sort tout entier du commun. (son style vestimentaire
pour le moins douteux ne me contredira en aucune manière). Les effets
électriques sur la contrebasse déboulent de manière évidente de crescendos
intenses et eux-mêmes forts bien amenés et n’en a certainement rien à envier
aux dernières envolées lyriques du guitariste électrique malvenu d’Erik Truffaz.
Quant à
voir tout ça pour cette dernière date du
Paris Jazz Festival 2007 sous un ciel plus que menaçant mais reconnaissant notre
présence par de douces rafales raifraichissantes.. non décidémment : je ne
me sens rarement aussi bien qu’au parc floral un après-midi d’été à écouter Shakti&John
Mc Laughling, admirer Rokia Traoré ou commater sous perfusions de Diana Krall
(quand je pense au Buena Vista Social Club que j’ai manqué à l’époque !! L )
Toujours
E.S.T-il que ce trio vit avec son temps, et ça : c’est beau