De L'est - Après
D'un balcon du 6è - étage - perché à quelques 5 minutes à
grolles du pied de la cathédrale, on voit les cars de touristes suisses,
allemands .. et suisses-allemands se poser là.
Ville franco-allemande s'il en est - on sent simplement
qu'elle est la plaque tournante (de la drogue!!..) au centre de
l'Europe. Et là : c'est beau ! Parlement européen énorme, moderne et mégalo :
il coûte des millions à .. à qui déjà déjà ??! Ah oui, à toi. Et à moi O_o.
Quitte à payer en même temps, autant payer un bureau vide à Jean-Marie sous
ces hectares de voûtes en verre astiqués chaque année. Quartier ceint de
charmants lotissements et d'un lac artificiel lui-même bordé de cannes à pêche
plantées là par de bonnes âmes pleines d'espoir à l'accent improbable : "vos
prises seraient-elles aussi artificielles que le reste ??" entend-on lancé
au moulinet vocal..
A l'autre bout du canal : la cathédrale. Hyper fine de
taille, belle d'intérieure, aux orgues grandes , longues et certainement
mélodiques. Elle est par contre bien sombre sous l'emprise de vitraux.. que
j'aurai eu du mal à faire moi-même.. mais surchargés. Enfin j'écris ça, je dis rien. Je l'écris juste.
Resto : Winstub Strissel
(Autruche).
Les salles et les étages se dévoilent les uns après les
autres, au fil des :
"-
Vous pouvez monter là-hhhhaut..
- Woh! Ca
a l'air dangereux..
- Oui
c'est plein de rats!"
et autres
"-
Tiens non, y a plus de table libre dans celle-là
- Oui mais
c'est joli quand même"
Tout ça pour vous faire déboucher salle du pressoir.. une
petite bouteille de Gewürtz, Riesling, Pinot, ou pas si le vin constituait déjà
la marinade du copieux mais gouleyant Baeckeoffe commandé. Un strudel ou une tarte flambée pour conclure en beauté
..ou pour un coup dans le nez. La tarte, plus qu'imbibée de marc d'un bon blanc
d'ici laissera soin à votre envie de prendre un digestif d'aller voir ailleurs
si votre foie y est.
Le parc - évidemment - de l'orangerie (mix Porte
dorée/Montsouris/Monceau pour les adeptes) où on passe son temps à chercher des
glaces jusqu'au moment où l'excellence du citron/coco de chez Franchi (..même
pas fait exprès.. mais la garantie était là) pointe le bout de son cornet. La
framboise semblait tout aussi respectable.
La petite France : île centrale touristique, pléthoritude de colombages réapparus depuis qu'ils ne sont plus les tristes représentants de la misère en dèche de pierre. Des toits qu'on retape sur des maisons tordues mais au standing vendu.
Et quelques pubs rapidement testés : Jimmy's pub, rock
city, brasseurs, giraf's café et quelques autres, tout ça pour finir au trou. Le trou : sorte de bar/boîte à moitié rock, pas méchant
mais blindé parce qu'autorisé à ouvrir sur horaires étendus
Et j'écris ça dans un de ces vieux trains de l'Est,
compartimenté avec une allemande blonde qui dort, un caloriphobe qui lit Winning
("plus aucun livre de management ne sera nécessaire après celui-là") et 3 nancéens, de ceux qui pourraient t'énerver à mi-chemin
d'être venus prendre la place de tes pieds.. mais ça si tu n'écoutais pas le
dernier Catpower.. mou comme du Norah Jones. bon..
Les 12 apôtres n'étaient pas très ouverts en ce WE de pâques.
Tous à la messe. Si le Christ est ressuscité, la pécheresse ne l'est pas..
& je me demande toujours si monsieur le curé met plutôt du tokay pinot gris
ou du sylvaner dans sa coupe au moment de l'eucharistie..