Kah Ra Shin
Oui ben non.
Je ne sais pas (je ne peux pas et je reste planté là). Je
ne sais pas pourquoi cette campagne dans ce but (je décris les poteaux et les
filets plus bas). En soit l'image m'a plu, le concept pas mal et comme tout bon
teasing qui se respecte, l'objet visé n'est pas visible. Le site est
esthétique, décliné en 7 ou 8 langues, un brin asiatique - je ne sais trop dans
quelle mesure, c'est assez subtil.. - qui confère à l'ensemble une mouture
exotique pas désagréable.
Bon.
On sent assez rapidement la
déception poindre en supputant la finalité : Burnout, jeu vidéo
emblématique s'il en est dont l'intérêt ne réside dans rien de moins que
désintégrer des caisses (pas de la cagette, de la 4-roues).
Evidemment, le concept est
approfondi :
- Un historique (que je ne
cautionne pas) existe. Il nous explique qu'en 1900 un jeune tibétain cassa la
patte d'un petit bouc pour son plaisir : Visage colérique avant, Réjoui
derrière. On nous explique, illustrations destructrices à l'appui - que le
mouvement s'est propagé sur la surface du globe (voir les ricains en photo sur
leurs jolis ponts. Ils m'ont personnellement montré à quel point Forrest Gump,
le marathon de New-York et Mars Attack n'étaient au final pas si différents
conceptuellement) et on conclut par "Arrêtez de battre votre chien, entrez
dans le mouvement Kah Ra Shin" - en gros : Allez péter de la BM Z4 sur votre PS3 plutôt que de
jouer avec Bibi.
Le problème étant qu'à mon sens
la part du public visé qui trouvera le courage de pousser cette vidéo au bout
est minime. Cette part de tartes s'arrêtera donc à : "Lâchez-vous,
ça fait du bien!!" Quand on parle de sexe, ça peut être profitable, quand
il s'agit de diffuser un message à une population plutôt jeunette et qui se
débat dans un monde s'exfoliant déjà sous l'effet d'une violence qu'on pourrait
éventuellement qualifier de presque limite par moments..
On trouve aussi :
- Des règles
- Des vidéos de cris de croque-monsieur
tout le monde et croque-madame (Effet club quand tu nous tiens)
N'hésitez pas à suivre ce
lien. L'article traite en plus du clean-tagging : technique
de "nettoyage" des zones sales (et des épaves et de la laideur..) de
la rue en couvrant tout ça d'une fine couche de peinture pourvue d'un message.
Ou : "comment cacher la misère par de la pub". C'est pas plus laid..
c'est sûr.. c'est juste se faire de la pub sur des espaces que les
multinationales ne payent pas.. Si on les force à payer le lavement au bout de
deux semaines pourquoi pas.. c'est notre cerveau qui risque d'y passer sinon