Le rock qui ratisse large
2007 est l’année idéale pour évoquer
ces groupes de jeunes dandys so rock’n’roll qui font activement crépiter nos
oreilles depuis maitenant 7 ans (.. c’est mon estimation.. suis 100% ouvert
pour en discuter). Et on ne parle pas des Naast, Plasticines et autres Parisians
déjà maintes fois mentionnés pour en contester toute spécifité exceptionnelle, révélatrice
voire simplement novatrice : on parle de ces jeunes à très jeunes qui dansent,
jouent et exhibent un son souvent bien brut, parfois garage, énergique et dont la
rudesse du côté vintage s’adoucit de plus en plus sous des nappes synthétiques à
grosses protubérances eighties. les têtes de proue de ce courant ont su asseoir
quelques particularités bien marquées qui en font aujourd’hui les groupes rock les
plus courtisés de la surface du blog.. euh.. globe, mais que l’on agglomererait
volontiers au sein d’un même mouvement. Aussi : pourquoi 2007 pour en
parler, parce que ça fait 7 ans, et que comme tout le monde le sait : 7
ans, c’est un cap.
Anglais pour la plupart, ces actuels « artistes »
sont néanmoins issus d’un courant porté – pour changer – par les ricains .. si
l’on considère que New-York est ricaine.
Outre-Atlantique, on énumère : Les Strokes(NYC) dès 2000 et leurs influences Velvet très marquées dès les premières écoutes, Interpol(NYC) pour son côté cold wave, Bravery pour le son binaire new wave, White Stripes(Detroit) pour le conservatisme : un peu les Lars Von Trier de la musique.. Les Killers (Las Vegas) pour le commercial mais parce qu’ils le valent bien. Je trouve ce dernier groupe énorme même si pas toujours grand public la cause à ses inclinations fortes pour les sons de synthé purement 80’s.
Outre-Manche donc, outre Franz Ferdinand(Ecosse)
que l’on ne présente plus, Bloc Party(Londres), Maximö Park(Newcastle) moins
connu mais tout aussi in, Dead 60’s(Liverpool) que je connais peu, Artic Monkeys(Sheffield) : jeunes bambins
qui rafflent tous les BritAwards depuis 2-3 ans, etc.. et la place donc dégotée
pour aller voir The Rakes samedi dernier.
Le concert
Bien moins smithienne (perçante) que
celle de Kele Okereke(Bloc Party), la voix des rakes s’est un peu perdue à mon
sens sous la rafle de basse/grosse caisse de la section rythmique. L’ingénieur
du son ne parvenant à relever le niveau qu’en milieu de concert. Les compos
sont hyper efficaces, le guitariste inspiré, le chanteur barré mais honnête. Le
reste suit même si les 2-3 instrumentistes restant ont dû laisser le charisme à
la maison.
Le début de spectacle était sincèrement..tranquille (j’hésitais
à écrire « love ») mais la concert a été suffisamment bien construit
pour que le crescendo marathon de la chose (tout est relatif, le concert n’était
pas franchement long) nous guide vers l’apothéose du dernier morceau qui n’était
autre que le premier du dernier album : alors qu’effectivement énormément
de groupes entament leurs shows par l’ouverture de leur dernier opus J
Tous ces groupes sont explicitement influencés par le post-punk (joy divison, stanglers, television, talking heads.. ) et la new-wave. C’est le renouveau du rock qui avait perdu de ses aspérités dansantes depuis le grunge 90’s.