la parisienne de base - part 2
Et qu’en
est-il de la
parisienne de base dont le second post s’est fait attendre tel un
passage en cabine au H&M des Halles un samedi après-midi. (Faut pas non
plus être barré au point de passer au H&M des Halles un samedi PM me
direz-vous : effectivement il ne s’agit bien là que d’un masochisme tout
emprunt de démence dépensière hebdomaire).
Qu’en
est-il donc d’elle ? S’est-elle encrassé ?? Certainement pas !! Elle
s’affaire à maintes choses, préparant pour l’été son sac et l’ornant des plus
belles parures dénichées ça et là ou simplement convoitées sur quelque blog fashion
de renom, ou transparues dans le dernier Cosmo,
Vogue ou juste Elle. (j’en passe et des meilleurs)(Et des moins bons)
Car non
contente de flâner : pas contente parce qu’une vague de froid s’abat sur
la capitale ces jours-ci -> elle ne flâne donc pas et ne peut dévoiler ses
plus courts atours (car l’été sera court (merci deedee) (jupes courtes,
robes courtes, shorty ..) et coloré). La parisienne - de base - commence
néanmoins à chiner pour l’été. Je n’ai pas encore les couleurs mais elles sont
ouvertes (ou rouges ou bleues): flashy, teintes écorchées ou non : du vif
du vif du vif. Tendances de tuniques vert métallisé aux jardins de bagatelle d’un
bleu élyséen. Mois d’août rouge cerise et juillet rose aux couleurs des
fleurs de ces mêmes fruitiers en version japonaise.
Pourrait-on
reprocher à la midinette (au sens large et non péjoratif) de manquer d’originalité dans
son approche vestimentaire ? C’est à juger au « cas par cas» (© Nico.S) m’asséneriez-vous.
Certes. Mais quand même : modèles historiques de Converse, leggings, ballerines,
marinières ou que sais-je.. du repris, retenté, rhabillé et anti-risqué. Bon on
aime si une différenciation est évoquée par la jeune femme via un détail qui
tue.. ou plus. Ou si émane d’elle une simplicité telle qu’elle surpasse les
époques et les jugements éventuels de ses contemporaines qui y retrouvent
théoriquement toujours à redire (en bien autant qu’en mal d’ailleurs). Sinon
tout compte fait la parisienne de base suit la mode de l’une des plus grandes
capitales européennes, erre sur l’asphalte de ces larges trottoirs du 6e à la
recherche d’une reconnaissance visuelle de ses pairs : mais si t’es comme
les autres : ta seule qualité sera de ne pas être (trop) has been
(extérieurement tout au moins)..
Que penser
donc de cette matière à discussion (et à penser) qui constitue (à 87%) la vie d’une
parisienne de base et qu’est .. la mode ? : Du bien, si elle lie à
son apparence une manière d’être, à un mouvement inspiré, un minimum d’originalité,
une classe inhérente (qu’elles se concèdent volontiers entre elles lorsqu’elles
le voient, sans préjugés). Ne pas faire que reproduire ce que l’on voit ou se
cacher derrière les tissus qui se vendent le plus et tremper ses pieds dans des
sandales argentées qui, si elles étaient vendues chez les disquaires, seraient disques
d’or depuis des semaines.
Je crois
que le vêtement pour la parisienne de base (et bon nombre de parisiens : oui:de base)
consitue, au sein de cette jolie petite capitale beaucoup trop chère : où des
apparts peuvent se vendre jusqu’à 27000 euros le mètre carré (le 81 Avenue
Victor Hugo est à vendre par lots depuis ce matin pour les intéressés..), l’un
des enjeus majeurs de notre temps.
Merci à
Francis et Miss Tic : l’artiste de rue si ce n’est le plus connu, du moins le
plus inspiré de notre coin.