love exposure - 2
Voici la suite du précédent post sur deux
«phénomènes» love, même si dissimulant chacun une sous-pente
charnue à tendance méditative poussée sur les classes sociales, re- et OUI !! oO
Le Second : Lady
Chatterley (et son homme des bois), film de Pascale Ferran selon H.D Lawrence
Description officielle : …… je sais plus. Suffit d’aller
voir sur allociné..
Bien plus plaisant que le premier love exposure, quelle n’est pas notre surprise à la sortie de voir
les +2h48 qui se s’affichent sur le téléphone qu’on rallume. Les toutes
premières images sont belles parce que simples et bien filmées. Nous présentant
des mises au point de l’objectif sur une goutte d’eau au premier plan dans un
magnifique décor flou et forestier au second. (une équipe de déco était spécifique
au tournage à l’automne : ce doit être pour ça !).
Les premiers
dialogues sont là pour nous mettre devant l’évidence que le scénario n’est pas tout
à fait débile mais qu’il veut nous finement nous amener à considérer le
contexte dans lequel nous devrons situer l’histoire qui va suivre. Ceci en nous
en laissant conter par d’anciens combattants anglais de 14/18 sur « comment
peut-on courir sans tête ? » ou « mourir parce qu’on est resté
trop longtemps sans soins après s’être fait arracher les deux pieds par une
explosion » oO (heureusement le film ne traite pas de ce problème en
profondeur) Film plutôt lent mais pas mou. Plutôt love mais pas mièvre.
L’actrice Lady C. (qu’on appellera Constance) mérite les récompenses qu’elle a
pu toucher. L’homme des bois (ou garde-chasse), qu’on n’appellera pas parce
qu’il ne fait pas partie de la haute (et là se rejoignent les problématiques
sur la société et ses classes : Cf. Jardin
d’amour ci-dessous) fait preuve d’une belle
« bourrue attitude » mais cache dans les premiers temps un
humour bien à lui. Que je ne qualifierai pas (non, n’insistez-pas !) de
« fin » ou « piquant » (voire truculant pour les adeptes…)
mais juste.. bon ! Bon, en vérité je me demande si la réalisatrice avait
placé ces quelques répliques énormes pour alléger une situation de
« love » quasi-omni-permanente, pour produire quelques bons éclats de rires
dans les (petites) salles (où c’est passé). Toujours est-il qu’entre les scènes
d’amour où on pouvait entendre deux mamies se sussurer « quoi !! il
dort déjà là ??!! » après que l’homme ours eût honoré la dame en se
reposant sur elle trop rapidement, deux fous rires avaient bien du mal à
stopper au fond de la salle.