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Unconditional
27 avril 2007

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Daniel avait quitté la grognasse, i-pod sur du 220. Every time you close your eyes.. Il prenait les axes exigus à revers des sens de circulation. IXe. Notre Dame de Lorette, quartier des synagogues. Des barbus des barbus des barbus. Je revois De Funès. De funestes images éveillent en moi les restes de rencontres de Mormons, témoins de Jéhovah, hollandais, midinettes. Demain réveil à 6h : dois rentrer glandouiller, ça devrait m'reposer. Il Descend maintenant les marches qui mènent aux portillons du métro.

- Bip
- Passe pas ! o_o
- Bong
- Pourquoi t'es rouge toi ? o_O
- Bong
- Pourquoi tu me fous une croix. T'es vert d'habitude et tu me fais un bip O_O !!
- Bong
- T'ain

Daniel s'approche de la vitre derrière laquelle se recroqueville le poinçonneur du métro...

- On ne nous appelle plus comme ça Monsieur
- Ah. Et pourquoi ?
- On ne poinçonne plus.
- Monsieur le passeur, le portillon refuse de me laisser passer
- Vous êtes muni d'un ticket je suppose ?
- Non, pourquoi il fallait que j'en prende ?
- Vous vous moquez de moi ?!!
- Oui, mais c'était du lourd. Tenez.

Et il lui tendit le ticket et le passeur le pris

- Rapia !!
- Pardon ??!!
- Non rien..
- Tenez, passez là
- C'est pour les handicapés cette porte
- Effectivement
- Je ne passe pas alors.
- Vous vous moquez toujours de ceux qui ne sont pas comme vous..!!
- Vous vous garez souvent sur les places pour handicapés ?! Gros con !

Je décidai de rentrer à pieds

La six de Blonde Redhead m'étourdit une fois de plus. Où j'en suis. Des avenues que j'emprunte. Je les rendrai. Des réverbères plus tranquilles les uns que les autres. Là un arrosoir à réverbère, vivant et poilu tenu par sa mamie en laisse.

" - Les réverbères n'existent plus, me sortait Eve : Lampadaires
- impie ! Va manger ta pomme"

La mamie jette un papier

- "Mima !! Tu te crois où ?
- Hein...?. me retourne-t-elle
- Vous pensez être où Mima là ? La grande décharge du XXI siècle ? Vous avez perdu l'adresse du local à poubelle de votre immeuble ? Je fais avaler votre papier à l'arrosoir à pipi ?
- A Paris mon petit. A Paris.
- Ah oui pardon. Passez une bonne soirée.
- Merci, vous aussi mon petit"

Quelles vieilles peaux de vaches ces mamies parisiennes..

Indispensables objets. Je scrute les allers et venues d'étrangers. Tous plus inconsistants que moi. La nuit est opaque. Les touristes marchent en cadence au pas des champs. Je descendais l'avenue Marceau. Le silence. Le prix des appartements ... me fait sourire.

"Je suis ce que je suis et sais ce que je sais". 22h12. Au bas de l'avenue, un pauvre de son état refuse la falafel que je me refuse moi-même : je l'avais pourtant achetée à l'As du Falafel. Il m'envoie paître. Crie à l'agresseur. il a déjà mangé. J'ai une pomme. il la fixe. Je la garde. Dois avaler quelque chose aujourd'hui. Plus tard d'autres bouches de métro, porches, tunnels. Je traverse la seine. Un pont à souvenirs. Un deuxième. Où ne suis-je pas passé ? Le grand palais est sombre. Quelques nuages plus loin je pense à elle et me resserre le col. Revois ces instants vides de sens à observer le même détail dans la coupole, ne partageant rien. Nous regardions le même point mais en voyions deux trop distincts.

Quelque part, sixième arrondissement. J'entre dans un troquet select mais ouvert. On trouve du bon partout. Café de la haute. Hypouille. Trois érudites discutent. Leur voix est éclatante :

"- Savez-vous ce que j'ai fait aujourd'hui ?
- Non, raconte ?
- Oui, raconte !!
- J'ai pris le métro.
- Pas possible !
- Tu as osé ?! Elle a osé.
- Si j'ai osé. Je ne l'ai pas pris longtemps
- Hein ? Et Jacques ?
- Il avait emmené maman chez Georges L. et le taxi n'arrivait pas avant dix minutes
- Ah.. la manucure
- Tout à fait..
- Et tu l'as pris à Passy ?
- Absolument
- Tu connais le peuple maintenant ..
- Excuse-moi ?
- Le peuple
- Ah.. absolument. Si peu
- Là, deux..! improvisa Astrid
- Astrid, reste correcte
- Retiens-toi, je t'en prie..
- Tu connais les Nappys ?
- Non, comment ?!
- De jeunes plaqués (or) qui font du rafting au Troca ? "

Elles sortent. Quatre minets entrent. Non moins chèrement sapés, peut-être de meilleur goût, et encore. Sourires des filles dont les yeux tournent tels de vrais rouleaux de machines à sous. Leurs versions masculines sourient. Leurs regards sont fiers et gâtés. Ils fixent les fesses passées derrière, puis derrière la baie vitrée. Elles s'éloignent. Ils s'assoient et tournent la tête.

" - ..Ce soir on a le choix entre la casa 128 ambiance electro tech et house sensuelle et voluptueuse avec les meilleurs DJ parisiens pour une nuit de folie : tu connais labelplante?? Le mixer bar dans le quatrième, DJ Eska et Obusta ; Abracadabar; sinon j'ai regardé l'agenda de Paris Première. J'ai vu Frédéric Taddeï passer par là la semaine dernière sur Paris..
- Première.
- Dernière. Tu m'arraches les jeux de mots de la bouche
- Ok pour le .. non pour Labelplante
- C'est une communauté d'artistes électro comme tant d'autres..
- Hum..
- J'ai lu des choses sur les femmes, les hommes et le fait qu'aujourd'hui les femmes font le sexe.. regarde tous leurs magazines, "Mettre un préservatif sans que ça capote".."Comment provoquer.."
- Les planches : ambiance limite rallye mais un peu sympa. Tu te souviens quand on y allait à 16-17 ? Les midinettes d'aujourd'hui ne s'habillent qu'avec du Dior j'adore.
- Ah.."

Ils sortent. Je lis leur magazine laissé là : "Les planches ont une clientèle très ciblée : les 15-18 ans qui ont de l'argent et aiment le montrer. BCBG, botin mondain juste ado de la vie parisienne. Club select qui fait que la sélection est dure à l'entrée mais c'est logique. Les jeunes qui viennent là savent où ils vont et les autres, ayant atterris au dans ce décor antique par mégarde ne sont pas à l'aise sans le blazer"

Je sors. Les tableaux parisiens sont tous un peu différents. De la seine on ne saisit que les rives . La portée des taxis est juste un peu plus longue. Quand on arrive en ville, on prend un hôtel. Halte aux Halles mercredi après-midi. Samedi après-midi : impossible. Je me rappelle ce petit bouquin écrit sur les plaisirs de la vie. Une sorte d'Amélie Poulain avant l'heure couché sur le papier (donc plus détaillé). Ce livre dédiait une page à chaque petit plaisir. Je ne me rappelle que du tapis roulant de Montparnasse. Je n'y prends plus plaisir depuis (surtout depuis la fermeture du tapis central le soir) mais sur le moment l'évidence de ce plaisir m'avait touché.

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Commentaires
X
zut zut zut. je suis pas sûr de comprendre véro. Non en fait soyons sérieux : je comprends rien enfin.. sois tu t'es fourvoyée, sois je comprends rien :)<br /> Cancer !! et puis quoi encore ? pourquoi pas Verseau pendant qu'on y est ;p
V
me semble que dans ton texte y'a des trucs en ita. ptête me serai-je fourvoyée....l'est beau mon mot, suis fière à fond de mon moi-intérieur-extérieur...et OUI! lunatique c'est tout ça passer du bien à pas bien et sans ressenti d'un coup ! la vache :!!! t'es cancer toua?!!
X
:) .. oui if même si ce texte ne fait référence que par toutes petites touches à du vécu il est effectivement un peu (trop à mon sens) autobiographique au niveau du ressenti. Et pour ce qui est de l'état d'esprit.. je suis souvent heureux, parfois pas bien mais rarement triste. Neutre de temps à autres aussi.. être lunatique c'est quand on arrive à être tout ça en 5 minutes c'est ça :) ? Non disons que je ne suis pas hyper net comme garçon mais profondément optimiste donc il faut plutôt voir de l'envie de vivre derrière tout ce que j'écris, et du plaisir à vivre :p (perdu!)<br /> <br /> Gagné Véro !! je suis relativement parisien au final. A fond métro-cita. Vrai que c'est joli comme mot. Purement latin! De quels guillements parles-tu par contre ? parce qu'il y a un peu de tout derrière..
V
du pur néo...j'aime le terme inventé : métro-cita ? et toi?
V
un pur panamien toua, influence métro-cita; j'adore...tu en fais encore...et d'où ces guillemets dis ?
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