Graffiti Art
Malgré toutes les peintures
antiques de Pompéi à la vallée des rois et autre joyaux rupestres de Lascaux,
les tags et graffitis tels qu'on les connaît aujourd'hui ont émergé d'une
culture souterraine issue des rames du métro New-yorkais au cours des années
70. (Il semble même que dans la cité antique d'Ephèse on trouvait des tags de
pub pour les filles de peu de vertus de l'époque). Même s'il est difficile
d'ignorer la corrélation entre Graffitis, Hip-Hop et Break Dance, on va
l'ignorer quand même (gardant ça pour un prochain post).
Des graffitis qui représentaient
des fresques plus ou moins esthétiques, grotesques, parfois absurdes (les goûts
et les couleurs..) mais toujours signées, les premières stars ricaines de la
chose sont vites passées aux Tags : Des signatures aussi mais en plus gros : comme ça, y a plus de place pour la fresque :|. Les noms sont Taki
183 (parce qu'il habitait la 183e), Stay High 149 (.. ils n'étaient pas
tous voisins), Tracy 168 (..) , que Lee
Quinones, Futura 2000 ou Fab
Five Freddy Basquiat, Keith.
Les styles sont différents : craie blanche sur les posters
noirs des emplacements inoccupés d'affichage publicitaire style Keith, pinceau
et brosse uniquement pour Basquiat. Il faut faire partie d'une communauté :
"posses", "crew"... mais surtout sortir du lot par des
capacités à produire et bien sûr par le talent. Ces communautés pouvaient
choisir lors d'une opération de grande ampleur de peindre plusieurs rames d'un
coup en une nuit plus ou moins tendue du string ficelle : "faute à la
police". Mais l'époque était tout autre : Non seulement Sarko n'était pas
encore passé par là aux frais du contribuable français mais même Georges
n'avait pas encore passé les sanctions dans son pays du statut d'amende à la prison
en passant par la case délit.
Il est intéressant de voir à quel
point ce moyen de communication a pu si rapidement sortir des rails de
l'underground. Si mêmes les oeuvres des graffiteurs les plus chers à
l'international aujourd'hui laissent parfois pantois, on ne peut nier que cette
"bande de voyous" (merci mamie) ont violemment influencé la culture
urbaine mondiale voire les productions actuelles en matière de peinture.
Pour prouver à quel point
certains ont pu percer : Jean-Michel Basquiat : Pourquoi de mère porto-ricaine
et de père haïtien s'appelait-il Jean-Michel me direz-vous ? Basquiat,
graffiteur afro-américain devenu artiste, pote d'Andy Warhol et boyfriend de
Madonna au début des 80's. Il a arrêté
d'exister en 1988.. dans des circonstances somme toute.. étranges.. Non j'déc !
Par la raison la plus bateau qui soit : Overdose d'héroïne à 27 ans (notez
qu'il s'agit d'un âge moyen entre Jeff Buckley, Kurt Cobain et James Dean)
Beaucoup de Tags sont
inesthétiques au possible, mais on peut encore voir aujourd'hui que c'est un
véritable moyen de communication chez certains qui ne reproduisent pas du déjà
vu et du déjà refait. Un prochain post devrait présenter un exemple que j'ai
en tête ;)