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Unconditional
15 mai 2007

job attitude

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Et qu’en est-il de tous ces entretiens d’embauche qui vous rendent parfois la France triste

De ces RH qui se font détester d’emblée en murrant chacune de vos invectives par « Les questions c’est après ! C’est moi qui les pose pour l’instant » : belle preuve de la necessité d’un relationnel à toute épreuve dans votre entreprise ma petite dame. Charme et ouverture vous caractérisent. Ceci vous imposant, à la question : «  et maintenant est-ce-que vous avez des questions à me poser ? » de cloturer l’entretien par un « non, je pense que je vais y aller, merci, bonne fin de journée ».

De ces hommes qui viennent vous chercher 3/4 d’heure après l’horaire prévu, au moment où justement vous revêtiez votre manteau. Qui ne s’excusent, ne se présentent ni ne vous saluent, vous font monter et tentent de donner un sens aux premières vraies paroles qu’ils vous adressent, sens paumé quelquepart dans une phrase du type « Vous connaissez la différence entre héritage et polymorphisme en java et en C++ ?? ». Et vous perdez une seconde fois tout intérêt à cet entretien comme de toute manière le sujet abordé est bien loin des aspirations professionnelles vers lesquelles vous tendiez.

De ces patrons de PME qui vous disent lors d’une première entrevue :

- « ah, vous n’avez pas voulu refaire cette dernière année alors que tout le monde le fait. Ce cursus pour moi c’est l’école de l’excellence.. je pense donc qu’on ne va pas pouvoir travailler ensemble parce qu’ici on prône l’excellence..»
- « Effectivement je pense aussi qu’on ne pas pouvoir travailler ensemble, excusez-moi de vous avoir fait perdre votre temps »

Tout désolé qu’on est d’avoir fait 1 heure de transport pour 2 minutes d’entretien, on reste au moins certain de n’avoir rien manqué. La certitude comme bien de temps en temps

    Et perdues parmi une palanquée d’autres plus corrects mais dont seule la thune est l’attrait aux yeux du recruteur. La thune qu’il peut y gagner et celle qu’il peut ne pas perdre grâce à la position de faiblesse dans laquelle vous vous trouvez en fin d’études et au fait que les négociations liées sont intenables de votre partie. 1er entretien : « Alors vous nous avez proposé ça, vous seriez près à descendre jusqu’à combien ». 2e entretien « alors la dernière fois, vous nous avez proposé ça, il faudrait encore qu’on revoit un peu cette proposition de salaire à la baisse… » .. et mon fut, souhaiteriez-vous aussi le voir à la baisse ?

Enfin.. on apprend, on se fait raccompagner en caisse par un recruteur d’un client chez qui notre présence même était aussi sensée que celle d’un phoque dans les gorges du verdon. Et on apprend.

Finalement, le seul qui marque notre attention jusque là, qui trouve notre propos juste, franc et le seul intéressant est celui que l’on choisit et qui nous choisit. Un peu comme les relations amoureuses dans le meilleur des cas : on sait ce qu’on veut et ce qu’on ne veut pas, au point de passer à côté d’expériences diverses (manques dont la gravité dépend à 100% de la personnalité et des envies) et quand quelquechose passe ou se passe, qu’on ne se pose pas de questions parce que l’évidence est là, qu’il y a une réciprocité, c’est.. juste simple. Voire beau. Comme l’on pensé les Beatles, les choses simples sont souvent les plus belles. Ou pas :)

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Commentaires
X
Merci pour ce passage bilveset !! Et ce commentaire juste.. simple et beau :) Je suis 100% d'accord avec ça. J'ajouterais faire la cuisine avec quelqu'un dans le dos, dormir mais en conscience qu'on ne dort pas tout à fait. Qu'on ne dort tout à fait seul. Le/La faire rouler de l'autre côté du lit pour mieux revenir.. Et bien sûr, faire du boomerang.. à l'instar du freesby ;)
B
Les choses les plus simples sont les plus belles.<br /> Inutile de partir en raid sur 4x4 dans le désert du Hogard avec sa bien aimée, faire le tour de l'australie en camionnette rouge Wolkswagen ultra kitsch pendant 12 mois pour se prouver qu'on est fait l'un pour l'autre; Peser le pour, le contre, les conséquences selon la théorie du chaos, du papillon, de la réponse que l'on donnera à une simple question telle que 'tu aimes le frisbee?'<br /> Rien de plus beau que la spontanéité, l'essence même d'un individu, la complicité de 2 regards qui se suffisent à eux-même, la magie du silence chargée de tant de sérénité et d'harmonie: lui allongé sur le canap' matant le documentaire sur l'exceptionnel reproduction des hippocampes et elle (ou il ;)) feuilletant les différentes couleurs de pierre d'une future cheminée qui réchauffera de longs hivers...tranquilles...tranquilles...
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